Le guide des solutions logicielles d’entreprise

Couvertures du guide et des livrets

Le premier volume et les cinq livrets associés du « guide des solutions logicielles d’entreprise » sont désormais disponibles. Pour réussir la transformation numérique des PME et ETI.

Pour la version papier du volume 1 au complet, il s’agit actuellement d’une impression à la demande via Lulu (impression de qualité mais frais de port). Cependant, la diffusion du livre en format broché sur Amazon est prévue dans une prochaine étape . Voir le lien Lulu.
Vous trouverez le guide, volume 1, en version numérique pour kindle sur Amazon.
De même qu’il existe en version epub sur la Fnac (Kobo).
Il est également disponible sur itunes, ici.
Si vous êtes plus particulièrement intéressé par un chapitre, vous en trouverez la version numérique sur Amazon.
Les fondamentaux des solutions logicielles (chapitre 1),
Vendre (chapitre 2)
Travailler ensemble (chapitre 3),
Gérer les ressources financières et actifs d’entreprise (chapitre 4),
Décider et piloter (chapitre 5).
Si vous voulez voir le sommaire complet et l’introduction du volume 1 du guide, vous pouvez le télécharger ici. Ainsi que vous trouverez l’index de la version papier là.

Un petit pas pour une grande aventure

Cette publication est à la fois une étape importante de franchie et un tout petit pas dans une grande aventure.

Work of Andrew Bowden – cc-By-SA 2.0 licence

Pourquoi encore un guide de solutions logicielles me direz-vous? A l’heure où il suffit de faire une recherche en ligne ou de consulter des sites de comparaisons de solutions tels que les AppVizer, Capterra, GetApp, etc. pour trouver des informations sur des solutions?

Cela fait un peu « old-school ».

De plus, à quoi bon publier un guide de solutions alors que l’évolution technologique rend obsolètes très rapidement les informations sur lesdites solutions à la première montée de version venue et que de nouveaux entrants cherchent sans cesse la clé de l’innovation qui leur ouvrira la porte du succès en claquant celle du nouveau monde aux nez des acteurs traditionnels?

En fait, il y a plusieurs raisons qui font qu’un guide des solutions logicielles d’entreprise est toujours utile. Cela pourrait même être une aventure plus que justifiée et signifiante aujourd’hui. Et elle ne fait que commencer, comme j’en indiquerai les raisons dans mes prochains articles.

Un pas dans une démarche pour casser des silos

En attendant, si ce premier petit pas de la publication du Volume 1 n’est sans doute pas un grand pas pour l’humanité, pour moi il était nécessaire pour « casser » les silos que je vois se construire depuis tant d’années d’expériences.

Silos entre métiers, silos organisationnels, silos technologiques, silos d’architecture, silos de pensées et de méthodes.
Une organisation (entreprise ou autres) d’êtres humains est toujours rassemblée et structurée en fonction d’un but, d’une mission et d’une vision, on ne construit pas bien ensemble sans partager une compréhension d’une direction commune et des moyens et priorités pour y arriver.

De même, on ne peut pas tout déléguer des activités dites de support dans une organisation à des acteurs extérieurs et quand on délègue, il faut savoir garder la maîtrise sur des fondations qui, si elles ne sont pas dimensionnées pour vos enjeux ou ne répondent pas à vos exigences et à vos contraintes, pourraient ne plus supporter votre évolution et provoquer un effondrement. Le parallèle est tentant avec la crise des subprimes de 2007 et sa généralisation, en partie à cause du phénomène de titrisation de créance, qui finalement « cachait » l’information à risque dans un processus de délégation non maîtrisé.

Solutions logicielles et sirènes de l’Intelligence artificielle

Venus robotique – peinture de Hajime soramaya

Aujourd’hui, après l’enthousiasme autour du Big Data, nous sommes encore –même s’il tend à s’essouffler – dans le battage publicitaire autour des technologies et applications de l’Intelligence Artificielle.

Si je ne remets pas en cause les potentiels devant nous, j’invite à la prudence sur la délégation de décisions qu’on pourrait vouloir laisser aux technologies d’IA. Il n’y a pas d’Intelligence Artificielle qui peut comprendre toute seule ce que vous voulez et en déduire efficacement ce qui créerait la plus grande valeur pour vous, avec la meilleure balance entre la réponse à vos besoins additionnés à ceux des autres parties prenantes impliquées, et la consommation de ressources pour y parvenir. Parce qu’il n’y a pas de traduction immédiate entre vos pensées et une solution informatique. Si tel était le cas, la solution serait mauvaise. Car le processus de réflexion pour aboutir à une solution équilibrée demande du recul critique collectif sur l’existant, avec l’expérience, et la capacité à explorer de nouvelles voies.

Les applications de l’Intelligence Artificielle savent très bien aujourd’hui identifier des schémas types sur de grandes masses de données, établir des probabilités, automatiser des choses pouvant être répliquées mais elles s’inscrivent souvent dans une logique de modèles d’archétypes et d’accélération de calcul de voies déterminées, ou de mise en relief de briques réutilisables ou similaires, plutôt qu’une logique de réflexion. De plus, les algorithmes de deep learning sont très tributaires des données d’apprentissage. Même si cela enchante certains amateurs d’investissement défiscalisé, le collectif obvious n’a, avec le comte de Bellamy, vendu tout de même 432 500 dollars en octobre 2018, évidemment pas révolutionné l’art. Il a produit une réplique plutôt floue de styles picturaux existants. Sans marquer l’époque en fournissant un « supplément d’âme » à ce qui existait déjà.

La folie de croire que réplication est innovation

« La définition de la folie, c’est de refaire toujours la même chose, et d’attendre des résultats différents

Albert Einstein

On pourrait aussi douter du « supplément d’âme » de la récente publicité (novembre 2018) sur la Lexus. Scénarisée par une intelligence artificielle nourrie par 15 années d’archives publicitaires, supportée par IBM Watson, réalisée par un réalisateur oscarisé et… peu originale.

J’aurais tendance à dire, après tout cela, et l’ayant vue, and so what ? Nous sommes complètement dans une logique d’archétype de la publicité de voiture telle qu’elle est la plus partagée par tous. L’image me fait surtout l’effet d’une sensation de « déjà vu » plus qu’autre chose et la réalisation léchée n’y change rien.

Si vous ne savez pas quelles données ont nourri l’apprentissage d’un algorithme d’Intelligence Artificielle, quelle confiance pouvez-vous lui apporter ? D’autre part, une phrase célèbre d’Einstein dit : « La définition de la folie, c’est de refaire toujours la même chose, et d’attendre des résultats différents ». Il y a quand même de grandes chances aujourd’hui – compte tenu de la maturité actuelle des technologies – pour que le grain de folie des IAs dans l’aide à la décision soit de cette nature. Comme le montre l’expérience désastreuse et abandonnée d’Amazon dans le recrutement. Après trois ans de développement, elle a produit une IA sexiste pour finir (mais c’était dans sa nature… Voir ici l’article de reuters ).

Plus que jamais, il faut garder la maîtrise sur sa transformation numérique pour tirer profit des évolutions possibles. Sans se tromper sur la création de valeur attendue. C’est pourquoi j’avais tant envie de donner des clés de compréhension sur les transformations à l’œuvre. Le guide des solutions logicielles d’entreprise, sur son périmètre, a d’abord l’ambition d’éclairer les décisions humaines autant que possible. J’espère que ceci seul pourrait suffire à donner envie de lire ce guide. En plus des autres raisons que je vais développer plus en détail dans mes prochains articles. Si vous voulez bien me suivre.

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